Retour sur la conférence sur la résistance des femmes afghanes et du peuple iranien pour la liberté.
- Les CitadElles
- 13 juin
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Le 10 juin, nous étions à la mairie du 16ème arrondissement de Paris pour la projection du documentaire "Dans l'oeil de la liberté" et les témoignages sur la situation en Afghanistan et en Iran.

Fahimeh Robiolle, à l'initiative de cet événement, a rappelé la nécessité de faire l'écho des voix des sans voix, les femmes afghanes et le peuple iranien.
Pour Francis Szpiner, sénateur et conseiller de Paris, on ne peut pas dire à présent que l'on ne connaît pas la nature du régime iranien, ni celui de l'Afghanistan.

Cela fait 3 générations que les iraniens sont en prison, depuis 79, mais il y a un avant et un après 2022 avec la mort de Mahsa Amini.
Quant aux femmes afghanes, elles sont devenues invisibles. Elles sont privées de leurs droits humains les plus fondamentaux.
Le témoignage de Sima Jouyanda, qui a été la première femmes gouverneur en Afghanistan :
Pendant le 1er régime des talibans dans les années 90, elle a enseigné aux filles en cachette. Avec sa fille Rashmina, elle lutte contre la pauvreté, en particulier la très forte natalité, une des causes de la misère.

Elles ont manifesté avec Nastaran, son autre fille, au retour des talibans.
Lors de ces manifestations, Nastaran envoyait des messages hostiles au régime en langue des signes à l'adresse des média étrangers, afin de ne pas être arrêtée par les talibans.
Le traitement des femmes qui s'opposent aux diktats du régime est effroyable. Certaines femmes ont été décapitées.
Elles ne disent pas tout sur ce que subissent les femmes de ces manifestations par les talibans car ce serait trop difficile à entendre...
Elles sont à présent en exil. Rashmina et Nastaran étudient pour l'avenir, pour la France le pays d'accueil, et afin de continuer les combats.
Il faut garder espoir.
Des témoignages de jeunes iraniens blessés lors des manifestations contre le régime des mollahs se sont succédés.
En tant que mère, que jeune, qu'homme, qu'êtres humains,... ils luttent pour vivre librement leur vie.
Le documentaire " Dans l'oeil de la liberté " de Pantea Modiri raconte les blessures volontaires aux yeux qu'ils ont subies. Certains sont gravement blessés, d'autres sont aveugles d'un oeil, ou complétement.


Lors des manifestations, ce sont en effet les yeux qui sont volontairement visés par les basijis.
"Tant d'yeux ont été enlevés que cela est presque devenu normal...".
Le voile est le symbole de la contestation.
Parce qu'elles l'enlèvent, les jeunes femmes sont arrêtées et torturées.
Le documentaire relate les douleurs de ces jeunes mais aussi leurs espoirs.

Il s'agit d'exposer ces crimes au monde.
"Les basijis qui frappent les manifestants prétendent préserver l'honneur, mais quel honneur y a t-il à violer ou tuer une fille ?".
Tout le monde veut se débarrasser du régime.
Les jeunes épris de liberté, les opposants, mais aussi les minorités, kurdes et balouches, sont victimes des exactions du régime.

C'est un esprit de liberté qui se répand dans les rues.
Ils ont pris la vie de beaucoup d'entre eux mais pour un avenir meilleur.

Tous souhaitent le soutien inconditionnel de la France. La France est pour beaucoup d'entre eux symbole de liberté, et une source d'inspiration. Ils exhortent la France à aider les peuples à se libérer.
La démocratie et la laïcité sont fragiles. Ce qui se passe en Iran et en Afghanistan nous concerne tous.
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