En cette veille de la journée internationale des droits des femmes, nous avons participé à la formation organisée à la Maison des Avocats à Paris sur le thème : Les violences faites aux femmes à l'international.

Formation organisée par Catherine Perelmutter, avocate, vice-présidente de l'association Avocats, Femmes, Violences, avec les interventions de Galina Elbaz, avocate, vice-présidente de la Licra, et Nazila Golestan, journaliste productrice et directrice de l'association Hamva (en persan "même voix").
Comme l'a indiqué Catherine Perelmutter en introduction, on peut être choqué de la non-réaction de celles qui interviennent habituellement sur les questions de féminisme, face à des violences exercées à l'encontre de certaines femmes. Il s'agit d'indignations sélectives.
Galina Elbaz a rappelé que dans le cadre des conflits internationaux, les femmes sont les premières cibles. Les viols sur les enfants et les femmes sont une arme de guerre. Les femmes deviennent des cibles et des territoires de guerre. Le viol est un moyen d'humilier durablement un groupe. En ce sens, c'est une arme à visée génocidaire ou de nettoyage ethnique. En Ukraine, au Soudan, en RDC, le 7 octobre en Israël,... ce sont les femmes qui sont ciblées par ces violences et mutilations sexuelles pour atteindre le groupe.
Face à ces modalités de faire la guerre, le traitement juridique n'est pas encore adapté.
Nazila Golestan présente la violence de la situation des femmes en Iran où elles valent la moitié d'un homme. Le pouvoir repose sur un système politique d'apartheid sexuel. Il faut reconnaître cet apartheid au même titre que l'apartheid racial a été reconnu et condamné pour l'Afrique du sud.
En Afghanistan, les femmes sont privées des droits et des libertés les plus élémentaires.
Les questions des droits humains sont universelles. Les femmes et les hommes ont les mêmes droits ontologiques, et non différents en fonction de la culture ou de la tradition.
On constate un retour en arrière chez certaines néo-féministes qui se défaussent de ces obligations de non-discrimination.
Le Droit reste une arme contre ces préjugés, les grilles de lectures politiques.
Ce sont les violences envers toutes les femmes qui doivent être combattues partout dans le monde.
Nous serons présentes le 8 mars comme féministes universalistes et laïques.
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