Pour qui est sidéré par les discours de Mr Mélenchon, et de Mmes Panot, ou Obono etc…, plonger dans le roman de Michaël Prazan est une clé de compréhension.
Plongée dans les mouvements d’extrême gauche japonais des années 70, quand des jeunes des universités se laissaient embrigader jusqu’à être robotisés et rejoindre le terrorisme international pour favoriser une Révolution mondiale anticapitaliste et anti impérialiste. Une sorte de « polar » qui décrit les mécanismes à l’œuvre chez des jeunes en quête d’idéalisme, mais qui glisseront et sombreront dans la barbarie.
Dans les années 70, ces jeunes, adeptes de manifestations violentes et de la violence légitime, sont passés des purges à des meurtres collectifs, puis ont rejoint les camps d’entraînement palestiniens du FPLP (Front de Libération de la Palestine) au Liban. Avec ces militants palestiniens ils ont commis des actions terroristes par haine des juifs : attentats à Lod, la Haye, Paris etc…
Celles et ceux qui ne sont pas morts lors d’une action terroriste, ont parfois réussi à rentrer au Japon, en changeant d’identité. C’est le cas du personnage principal du roman. C’est aussi le cas de « la reine Rouge » l’une des dirigeantes de l’Armée rouge japonaise. Rattrapée par son passé et condamnée à 20 ans de prison, elle déclara à sa libération en 2022: « Notre combat vieux d’un demi-siècle a fait souffrir des innocents et pour cela je présente mes sincères excuses ».
L’extrême-gauche en 2023 a recyclé la rhétorique et le vocabulaire des années 70 : branche armée, lutte armée, les combattants, la résistance, les sionistes….
Le FPLP avertissait en 1972 : « pour les Palestiniens, choisir leurs territoires occupés comme destinations touristique constitue un parti pris en faveur des Israéliens ».
Le 7 octobre 2023, en Israël, des personnes originaires de Thaïlande, des Philippines... ont été massacrées, comme les juifs israéliens. Aujourd’hui, nous voyons sur des affiches ce slogan : « du fleuve à la mer », c’est-à-dire, la revendication de l’élimination de l’Etat d’Israël.
Le roman de Michaël Prazan, publié en 2021, est salutaire, tant il éclaire l’actualité politique française, mais aussi l’actualité géopolitique internationale.
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