Depuis le 2 septembre se tient à Avignon le procès de Dominique Pélicot, accusé d’avoir drogué sa femme (maintenant son ex-femme) et d'avoir recruté sur internet plusieurs dizaines d’hommes pour la violer.
Nous apportons tout notre soutien à Gisèle Pélicot dans cette épreuve où elle doit affronter la réalité de ce qu’elle a enduré pendant une dizaine d’années.
La soumission chimique est un sujet bien documenté. Il s’agit d’une drogue administrée à une personne à son insu afin de provoquer un effet de sédation en vue de commettre un crime ou un délit.
L’affaire Pélicot entre dans ce cadre.
Le fait que cela se soit répété pendant une dizaine d’années et avec une cinquantaine d’hommes ne change rien. Etant sous l’emprise d’une drogue et donc sous soumission chimique, Gisèle Pélicot ne pouvait avoir conscience de ce qui lui arrivait et ce sont donc bien des viols qu’elle a subi.
Cela met donc fin au soupçon « qu’elle devait forcément savoir ».
Du côté des accusés, il est évident qu’ils ne pouvaient que se rendre compte qu’elle était inconsciente.
C’est pourquoi quand un des avocats de la défense affirme : « Sans intention de le commettre, il n’y a pas viol », cela ne tient pas. De plus, il contredit la définition juridique du viol où la notion d’intentionnalité n’apparaît pas. Il s’agit bien de viol caractérisé.
Un viol, par soumission chimique ou pas, reste un viol.
Des appels à rassemblements ont été lancés un peu partout en France demain samedi 14 montrant qu’il existe une prise de conscience collective concernant les viols par soumission chimique. Leur nombre est en constante augmentation depuis des années. Ils doivent être traités comme un phénomène sociétal qu’il faut combattre.
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